NATAL DE 2013: EMPOBRECIMENTO E REGRESSÃO SOCIAL HISTÓRICA EM TODA A UNIÃO EUROPEIA – por FRANÇOIS ASSELINEAU

Selecção e tradução de Júlio Marques Mota

europe_pol_1993

ANEXO

RAPPELONS-NOUS LEURS PROMESSES, FAITES EN 1992, POUR APPELER LES FRANÇAIS À VOTER OUI AU TRAITÉ DE MAASTRICHT CRÉANT L’UNION EUROPÉENNE ET L’EURO

(Lembremos as promessas que eles fizeram em 1992, para convencerem os franceses a votarem no sim ao Tratado de Maastricht que criou a União Europeia e o euro)

Mantém-se em francês as declarações dos responsáveis políticos e o texto do Le Monde

empobrecimento - X

«Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir: la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie.»

Michel Rocard, Ouest-France, 27 août 1992

empobrecimento - XI

« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. »

Michel Sapin, ministre des finances, Le Figaro, 20 août 1992

empobrecimento - XII

« Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. »

Valéry Giscard d’Estaing, RTL, 30 juillet 1992

empobrecimento - XIII

« L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. »

Martine Aubry à Béthune, 12 septembre 1992

empobrecimento - XIV -

« La création de cette monnaie européenne n’aura rien d’automatique […]. En outre, chaque État conservera la maîtrise de sa politique budgétaire et fiscale, dans des limites qui ne seront pas plus étroites que celles d’aujourd’hui. »

Edouard Balladur 29 avril 1992, Le Monde

***

Le Monde

Le texte ci-dessous fut publié par le quotidien Le Monde le 28 octobre 1997, dans la perspective de l’entrée en vigueur de l’euro, qui fut effective dans les échanges interbancaires le 1er janvier 1999. Cet article collégial se voulait une réponse aux doutes et aux critiques que l’adoption de l’euro continuait à soulever à l’époque dans certaines sphères politiques et économiques.

Avec le recul du temps, ce texte apparaît de plus en plus comme un symbole et un monument de l’arrogance politique et de l’imbécillité technique des élites européistes françaises.

(O texto abaixo foi publicado no diário Le Monde no dia 28 de Outubro de 1997, na perspectiva da entrada em vigor do euro, que se efectivou nas trocas interbancárias no dia 1 de Janeiro de 1999. Este artigo colegial pretendia responder às dúvidas e críticas que a adopção do euro continuava a levantar em certas esferas políticas e económicas.

Olhando para trás no tempo, este texto aparece cada vez mais como um  símbolo e um monumento da arrogância política e da imbecilidade técnica das elites europeístas francesas).

L’EURO, UNE CHANCE POUR LA FRANCE, UNE CHANCE POUR L’EUROPE

Texte publié dans le supplément économique du quotidien « Le Monde » daté du 28 octobre 1997. (Texte intégral)

« L’avènement prochain de la monnaie européenne nous concerne tous : Français et citoyens de l’Union européenne. Et pourtant qu’en savons-nous exactement ? L’Europe, trop souvent présentée comme une abstraction et comme une source de contraintes, va enfin se concrétiser dans notre vie de tous les jours d’ici moins de cinq cents jours.

En effet, dès le 4 janvier 1999, les épargnants se familiariseront avec la monnaie unique : les obligations, la cotation des actions, la valorisation des sicavs et des fonds communs de placement, notamment, seront exprimés en euros. Les prix commenceront à être libellés en euros. Les consommateurs, avant même l’introduction des pièces et des billets (janvier 2002), pourront régler leurs achats dans la nouvelle monnaie sous forme de chèques et de paiements par carte. Les entreprises, en particulier, celles qui ont une activité internationale, pourront basculer tout ou partie de leurs activités (facturation, trésorerie, règlements…) en euros.

L’Union européenne, les États membres et de nombreuses entreprises ont d’ores et déjà engagé les préparatifs pour l’introduction de l’euro. Celle-ci ne constitue pas une fin en soi. Elle cimentera le rapprochement des citoyens européens, auxquels elle offrira davantage de bien-être, de cohésion et de capacités d’action.

Sommes-nous pleinement conscient de la portée de cet évènement ? Mesurons-nous les enjeux et les opportunités engendrés par la réalisation de l’Union économique et monétaire ?

Savons-nous que l’euro apportera :

  • 1. Le complément logique du marché unique. L’Europe a assez souffert des fluctuations de change depuis vingt-cinq ans pour ne pas chercher à fixer irrévocablement les taux de conversion des monnaies des États membres. Ne pas le faire, c’est nous condamner à encourir le risque de crises spéculatives, et à en payer indéfiniment le prix, notamment sous la forme de taux d’intérêts plus élevés.
  • 2. Une référence commune des prix dans les pays appartenant à la zone euro, ce qui développera la concurrence et stimulera les échanges. Elle assurera ainsi des prix attractifs et effectivement comparables pour les consommateurs, dont les choix seront facilités par une offre de services d’une qualité croissante.
  • 3. Une gestion saine des finances publiques. Celle-ci est de toute façon indispensable. Mais coordonnée à l’échelle européenne, elle favorisera la croissance au sein d’un grand marché homogène, facilitera la modération des impôts et des taux d’intérêts bas. Elle bénéficiera aux investisseurs, aux consommateurs et aux entreprises qui pourront ainsi développer la recherche, l’activité et l’emploi.
  • 4. L’élargissement des possibilités de financement des entreprises et de placement de notre épargne dans un marché financier européen de taille mondiale.
  • 5. Une source de simplification et d’économie dans les transactions au sein de l’Union (disparition du risque de change, paiements transfrontaliers moins coûteux…).
  • 6. Une monnaie reconnue qui concurrencera le dollar et le yen. L’euro donnera à l’Europe, première puissance commerciale mondiale, l’expression de sa véritable dimension économique. La Banque centrale européenne assurera la stabilité du pouvoir d’achat tant dans notre vie quotidienne que dans nos placements à l’étranger. L’euro sera ainsi le symbole concret de l’identité européenne et assurera à l’Union européenne une position centrale dans le concert international.
  • 7. Dans une Europe unifiée par l’économie et la monnaie, les citoyens et les entreprises, disposant désormais d’une totale liberté de mouvement, pourront tisser des liens approfondis. Des solidarités nouvelles pourront alors naître dans les domaines sociaux, culturels et politiques. Ainsi se forgera une Europe plus harmonieuse et plus démocratique.

Tous ces attraits de l’euro sont encore trop mal connus des populations européennes. Or l’adoption réussie de la nouvelle monnaie exige la confiance de tous, ce qui nécessite l’émergence d’un enthousiasme fort, expression d’une adhésion partagée. Il n’est que temps de susciter cette prise de conscience et cette appropriation de l’euro à tous les niveaux. La publication rapide d’un schéma de passage à l’euro pour l’ensemble de la société française constitue, à cet égard, une urgence.

Depuis des siècles, l’Europe a recherché, par des voies souvent éphémères ou condamnables, une unité durable. Elle n’y est jamais totalement parvenue, car les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité n’ont jamais réussi à s’harmoniser durablement dans un cadre pacifique et démocratique.

Aujourd’hui, le traité de l’Union européenne, ratifié par le peuple français en 1992, offre désormais une base solide pour tous les États membres. A travers l’Union économique et monétaire, c’est la société européenne de demain que nous bâtissons ensemble pour nous mêmes et pour nos enfants. Une société fondée sur des valeurs humanistes et une culture à laquelle ont contribué tous les peuples de l’Union européenne. Ne laissons pas passer cette chance !

Des voix s’élèvent encore de temps à autres pour inciter au doute et au rejet. Serons nous prêts à temps ? Une telle union sera-t-elle durable ? L’euro n’est-il pas un facteur de chômage ? Tous ces efforts ont-ils un sens ?

Ces interrogations sont surtout la manifestation d’un manque de confiance en nous-mêmes et dans notre capacité à faire face aux défis du monde d’aujourd’hui.

L’Europe ne retrouvera la voie de la prospérité et du plein emploi que par la mobilisation des énergies et le respect commun de règles de bon sens (saine gestion économique, maîtrise des budgets…). Les efforts consentis hier et aujourd’hui en ce sens feront demain la force de l’Union européenne et assureront durablement notre prospérité ainsi que notre rayonnement dans un monde de plus en plus interdépendant.

Au sein de l’Union, les pouvoirs publics français et allemands notamment déploient une détermination continue pour respecter les échéances de l’Union économique et monétaire.

Il est grand temps que les acteurs économiques et sociaux intensifient leurs travaux d’adaptation pour bénéficier des avantages de cette mutation sans précédent. C’est au prix d’un tel engagement que les citoyens, informés de ces enjeux et de ces attraits, participeront alors positivement à l’émergence de la monnaie européenne. L’euro touchera à bien des aspects de la vie sociale, par exemple le fonctionnement des entreprises, des associations, des administrations et le quotidien du particulier.

Ses bienfaits seront d’autant plus effectifs que les préparations techniques auront été engagées et achevées le plus tôt possible. C’est en levant au plus vite les contraintes du basculement que les banques et les entreprises pourront saisir les opportunités de croissance nouvelle ainsi offertes. Il s’agit d’une course contre la montre dont tous les acteurs doivent être pleinement conscients. C’est une chance mais aussi un devoir que de se préparer au plus vite.

L’euro sera l’un des piliers d’une cohésion nouvelle. C’est un acte de confiance dans l’avenir, un facteur d’espérance et d’optimisme, qui permettra à l’Europe de mieux affirmer sa destinée et d’entrer de plain-pied dans un XXIe siècle fondé sur la paix et la liberté ».

2 Comments

  1. Un article qui fait rapeller les chemins parcourus par CE -en ce moment tous les peuples europens sont des prisoniers par des idaux que la CE a trait -Maria

  2. Bem, a verdade é que ninguém perugntou a estas sábias personalidades quais os aspectos negativos! Estavamos todos distraídos? Era mais fácil tragar os argumentos de vendas apresentados. Comprámos a banha da cobra e pagámo-la muito, muito cara…

Leave a Reply